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Ma Prusa i3 Rework de EmotionTech

Ma Prusa i3 Rework de EmotionTech
9 min de lecture

Je vais vous présenter mon imprimante 3D (Prusa i3 Rework de EmotionTech) et vous faire un petit retour sur son utilisation.

Je m’excuse par avance du manque de photos dans cet article, je n’avais pas prévu à ce moment-là de détailler le montage.

J’ai acheté le 10 avril 2016 une imprimante 3D pour mon anniversaire chez EMotionTech.

Recherches et décisions

Je me suis tourné vers eux suite à mes différentes recherches sur le web.

Ils ont de bons retours sur les différents forums concernant leurs produits et le SAV.

Ils proposent deux types de machines, des « plug and play » toutes montées et des kits.

Selon moi, les kits sont bien mieux pour découvrir et apprendre le fonctionnement de l’impression 3D. Et si l’on sait comment elle marche, on sait comment l’entretenir ou la réparer.

J’ai ensuite hésité entre deux de leurs modèles, la MicroDelta avec toutes les options et la Prusa i3 Rework 1.5, deux modèles dont les prix sont à ma portée.

Au bout de deux semaines, je me suis décidé et j’ai pris la Prusa pour son coté modulaire et son volume d’impression plus grand, malgré un prix plus élevé.

Réception et montage

Quelques jours plus tard, le colis est arrivé.

Un colis plutôt gros mais complet et bien rangé. Chapeau les gars vous êtes des champions du Tetris ! J’ai apprécié le fait que dans chaque boîte il y ait une liste avec les noms des composants et leur nombre, très pratique pour s’y retrouver.

La notice de montage n’est pas fournie mais elle est en format PDF sur leur site. De toute façon, il faut un ordi pour les premiers réglages et le téléversement du firmware sur l’Arduino.

Parmi les différentes pièces, on retrouve :

  • Des moteurs pas-à-pas ou steppers pour déplacer la tête d’impression.
  • Des courroies, des roulements et autres barres et tiges
  • Un plateau chauffant
  • Un cadre
  • De l’électronique avec une carte Arduino (le cerveau), un shield RAMPS 1.4 (carte électronique d’interface entre l’Arduino et le reste), de stepsticks (chargés de transformer les pas des moteurs en micros pas), des thermistances,…
  • De la visserie
  • Et une bobine de PLA (le plastique le plus courant) rose (héhé).

Bref, tout plein de petites choses pour assembler l’imprimante et parmi elles, des pièces imprimées en 3D ! Oui oui une imprimante 3D fabriquée à partir d’impressions 3D. C’est ce que l’on appelle une imprimante RepRap.

Je m’attelle donc au montage de cette imprimante en lisant la notice (normal c’est ma première imprimante, on va pas faire le fou).

Une fois la partie mécanique faite, je suis passé à l’électronique et je peux vous dire qu’avec tous ces câbles, ce n’est pas facile de s’organiser. Mais avec les serres-câbles fournis en plus (il reste pleins de pièces en plus à la fin, c’est normal), j’ai pu faire quelque chose de plutôt propre. J’ai ensuite utilisé l’IDE Arduino en version 1.0.5 Attention, il faut bien utiliser cette version car le firmware Marlin génère des erreurs de compilation avec les versions plus récentes.

Et voila qu’après 18h de montage (j’ai dormi entre temps pour faire une pause), l’imprimante était fonctionnelle. J’étais tout excité à l’idée de commencer ma première impression.

Calibration et première impression

Maintenant la partie plus difficile, la calibration.

Pour que l’imprimante sache où est la tête d’impression, la buse, elle se met à une position qu’elle connaît, le « home ». Cette opération s’appelle le « homing ».

Elle dispose de deux endstops (un pour le X et un pour le Y) qui sont en fait des petits contacteurs qui envoient un signal quand on appuit dessus. Mais pour le Z c’est différent, le homing se fait sans contact, la Prusa dispose d’un capteur/palpeur à induction, il détecte le métal à environ 4mm via un champ magnétique et peut mesurer cette distance. Pour cela, il convient de lui donner une valeur de base/ de référence, le Z-Offset, qui correspond à la distance entre le capteur et le bas de la buse.

En suivant la notice d’utilisation (elle est aussi sur le site d’EMotionTech), on s’aperçoit qu’il faut utiliser un bout de papier standard plié en deux pour la calibration. Et après plusieurs manips et tests, l’imprimante est calibrée.

C’est parti ! Je me lance, le sourire jusqu’aux oreilles, je sélectionne un objet sur Thingiverse, je l’importe dans Repetier (le logiciel de base pour la découpe des fichiers 3D STL et l’envoi du GCode vers l’imprimante) et après quelques secondes, l’imprimante se met a bouger et à chauffer. Youpi !

Alors maintenant avec l’expérience que j’ai acquis, je me rends compte que cette impression n’est pas du tout parfaite, ce n’est pas précis mais bon ça reste ma premiere impression avec des paramètres de base donc je la garde en souvenir.

Voulant améliorer mes impressions et en apprendre davantage, j’ai rencontré plusieurs personnes sur Twitter qui m’ont faites rentrer dans leur cercle, parmi elles il y a @elcp72 @jpgb3232 et @picaill. Je remercie ces 3 personnes pour leur humour et leur gentillesse ainsi que pour leurs conseils !

Puis plus tard nous ont rejoint @Rodolphe1508 et @BusnelMorgan deux personnes super eux aussi !

Ils m’ont aidé à mieux comprendre et calibrer l’imprimante. Encore merci à eux !

Ma mère m’a demandé de réparer le fond du panier de son aspirateur, j’ai lancé 123Design et après quelques prises de mesures et un peu de dessin, j’ai réalisé sa piece.


Oui, j’avais que du rose et du vert pomme au début.

Améliorations

La premiere chose que j’ai réalisé pour améliorer la machine est un dévidoir de bobine.

Ce n’est pas parfait mais au début ça suffisait, le soucis c’est que le poids rajouté sur le cadre déséquilibrait l’ensemble, j’en ai créé un autre plus tard.

J’ai vu sur le wiki officiel des Reprap, un code permettant d’utiliser le buzzer de l’écran. Avec quelques recherche, j’ai trouvé un moyen de transformer une musique en GCode.

On peut aussi noter le bruit du ventilateur de l’alimentation.

J’ai aussi appris que le Kapton, l’adhésif de base que l’on met sur le plateau, n’était pas optimal et ils m’ont conseillé de passer sur du Blue Tape 3M . C’est le jour et la nuit, plus aucun soucis d’accroche, le dessous de la pièce est juste moins lisse.

En parcourant le Web pour en savoir plus sur ce qui se faisait dans le domaine de l’impression 3D, j’ai vu ça : Octoprint un serveur d’impression pour Raspberry Pi, vous savez ce petit ordinateur a 35€ fonctionnant sous linux. Je l’ai installé en suivant la doc et maintenant j’imprime sans avoir à mobiliser un ordi (notez que je le faisais avant grâce à une carte SD et l’écran mais c’est moins pratique). Octoprint permet de découper des STL, faire des TimeLapses et bien d’autres choses avec ses plug-ins et son coté open-source. Remarquez pour les Timelapses il vous faudra une webcam compatible, je vous conseille la Logitech C270 qui fonctionne de base avec le RPI. Elle ne fait que le 720P mais de toute façon le RPI et sa puissance limité ne vous permettront pas de faire des rendus avec une plus grande qualité sans y passer des heures.

J’ai aussi appris que la technique d’extrusion de base de la Prusa est bien mais qu’elle limite la vitesse d’impression. La technique du « direct drive » : le moteur qui alimente  la buse en filament est sur l’axe et avec son poids, il induit une inertie ce qui peut décaler la tete en cas de déplacement rapide. Il faut donc enlever le moteur et passer en « Bowden » comme sur la MicroDelta. Un tube de PFTE permet de faire suivre le filament jusqu’à la buse et le moteur est placé ailleurs ce qui allège la tête d’impression et permet donc d’aller plus vite.

C’est donc ce que j’ai fait il y a 1 mois grace à @picaill et son design de bowden, j’ai dépensé environ 10€ pour 1m de tube PTFE, deux raccord et 2 vis M4 de 30mm (celles de base de 20 mm sont trop courtes).

L’assemblage était facile, comparé à la calibration, mais en repassant les étapes et avec l’aide de @picaill j’ai pu m’en sortir. Maintenant, j’imprime super rapidement et c’est encore plus beau qu’avant.

Ma prochaine modification ça sera l’alimentation, celle de base fait le travail mais elle est vraiment trop bruyante. Je compte opter pour une alimentation de PC, j’écrirai un article à ce sujet.

Conclusion

La Prusa i3 de EMotionTech est une très bonne machine, elle permet à ceux qui bricolent peu de se mettre dans l’impression 3D avec un budget modéré tout en gardant des perspectives d’évolution. @elcp72 a modifié sa Prusa pour qu’elle imprime des pieces beaucoup plus grandes, jugez par vous même, il imprime BB8 de StarWars en taille réelle ! Et le bowden de @picaill donne des résultats impressionnants !

De plus, le SAV d’EMotionTech est très réactif et très efficace !

Si vous voulez vous lancer dans l’impression 3D, foncez ! C’est une belle communauté très enrichissante !

En ce moment, la MDelta de EMotionTech est à 300€. Toutefois, si vous voulez vous lancer tout en soutenant un petit jeune qui a développé son design (dont je parlerai prochainement), vous pouvez aller ici.

Et pour finir, un TimeLapse d’une piece fournie par EMotionTech :

Si vous avez des questions ou des remarques, n’hésitez pas à m’en faire part dans les commentaires.

9 octobre 2016

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